La grève à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme (Seine-Maritime) a été reconduite mercredi matin à l'unanimité, malgré la menace brandie la veille par la Première ministre de réquisitionner les dépôts du groupe pétrolier. Une cinquantaine de salariés grévistes ont voté à main levée la poursuite de la grève, au pied de l'usine. « Vous êtes tous ciblés, le gouvernement veut nous obliger à venir travailler, on va se battre contre ça c'est clairement une remise en cause du droit de grève. On est attaqué de façon frontale sur notre droit de grève », a déclaré devant les grévistes, Christophe Aubert, délégué syndical central CGT, rappelant qu'ils allaient « attaquer » leur « 23e jour de grève ». Mardi, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé la réquisition des personnels pour débloquer les dépôts de carburants du groupe Esso-ExxonMobil où un accord salarial a été conclu lundi par deux organisations syndicales, majoritaires à l’échelle du groupe mais pas de ses raffineries.